Catégories / Projet / RESsaisir | Une recherche pour questionner l'utilisation du déssaisissement

IPPJ4 Charline Brodzki étudiante à lUniversité Saint Louis AlterMediaLab

Charline Brodzki, étudiante à l’Université Saint-Louis, AlterMediaLab

Dans certains cas exceptionnels, il arrive qu'un·e juge de la jeunesse se dessaisisse du dossier d'un·e jeune ayant commis un fait qualifié infraction, estimant qu’il n’avait pas d’autre mesure adéquate à sa disposition et renvoie alors le·la mineur·e devant la justice des adultes. C'est ce qu'on appelle le "dessaisissement".

Dans ce cas, les jeunes sont placé·e·s au “centre communautaire pour mineurs dessaisis" (CCMD). Cette mesure d'exception est depuis longtemps vivement critiquée par la société civile et le Comité des droits de l'enfant des Nations Unies. 

La recherche "RESsaisir" vise à comprendre comment l'équipe psycho-socio-éducative du centre vit l'élaboration, la mise en œuvre et l'évolution du projet individuel des jeunes. Elle se basera sur des entretiens individuels anonymes avec des intervenant·e·s du centre afin d'examiner la manière dont ils·elles vivent l’application du dessaisissement, le sens qu’ils·elles lui donnent, les difficultés et les succès rencontrés dans leur quotidien, les propositions entrevues quant à la prise charge des jeunes ayant fait l’objet d’un dessaisissement au centre et les alternatives envisagées.

Cette recherche est commanditée par l’Administration de l’aide à la jeunesse de la Communauté française et le cabinet Glatiny. Elle est réalisée par Sarah El Guendi et Anne-Catherine Rasson, chercheuses à l’Université de Liège, sous la supervision du Prof. Cécile Mathys, avec le soutien méthodologique de Christophe Lejeune, expert scientifique et avec la collaboration de DEI-Belgique. Nous serons particulièrement attentifs·ves à la restitution des conclusions de la recherche aux jeunes placé·e·s dans ce centre.