Participation ateliers juillet2023 AdeleDacy

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Tous·toutes les enfants et les jeunes ont le droit de participer et d’être impliqué·e·s dans tous les débats, les réflexions, et les actions qui permettent de faire évoluer la société au quotidien. Ils·elles n’ont pas seulement le droit d’être écouté·e·s et entendu·e·s mais aussi d’être consulté·e·s, inclus·es et associé·e·s aux discussions, comme les adultes.

Participer, un droit fondamental

Le droit à la participation des enfants est fondamental et consacré par la Convention Internationale relative aux Droits de l’Enfant. Il est lié aux droits à la liberté de pensée (article 14), d’opinion (article 12), de réunion et d’association (article 15), et à la liberté d’expression (article 13). C’est un principe transversal, et un levier puissant pour le respect de l’ensemble des droits de l’enfant. Pourtant, aujourd’hui il est encore peu connu et peu appliqué dans la société. Il est trop souvent considéré comme un privilège octroyé aux enfants et aux jeunes.  

Au cœur de nos activités

La participation des enfants et des jeunes est au cœur de nos moyens d'action. Nos activités de participation sont étroitement liées à notre engagement pour la protection de l'enfance et nous veillons à promouvoir un cadre serein, inclusif, sûr, et propice à la participation pleine et entière de chacun·e.

Nous favorisons une participation transversale des jeunes et des enfants dans tous nos projets et activités, selon leurs disponibilités et souhaits. Pour ce faire, l'équipe de DEI-Belgique compte un point focal participation, Anna Rodriguez, qui s’assure que les jeunes et enfants soient consultés et permet d'aiguiller en matière de méthodologies et de bonnes pratiques, notamment en ce qui concerne la meilleure manière de les faire participer.

Quelques exemples concrets

Prévenir la violence contre les enfants et jeunes migrant·e·s | Become Safe

Qui de mieux placé·e·s que des jeunes ayant vécu un parcours de migration pour sensibiliser des enfants et des jeunes en demande de protection internationale ? Une quinzaine de jeunes ambassadeurs des droits de l’enfant ont été outillé·e·s et appuyé·e·s pour consulter des enfants sur leurs besoins et leurs connaissances, et, sur cette base, concevoir du matériel de sensibilisation sous la forme qu’ils souhaitaient. Grâce au soutien de professionnel·le·s, 3 supports ont été créés : une vidéo, une bande-dessinée et plusieurs petites scènes de théâtre action. 

>> En savoir plus sur le projet Become Safe

Paroles de jeunes

Dans le cadre du projet Elevating Children’s Voices and Votes, la voix de jeunes expert·e·s de vécu a été mise à l’honneur dans 3 vidéos :

Les droits des enfants en danger pendant une crise | CARES

La voix a été donnée a des jeunes placés dans des institutions de l’Aide à la jeunesse pour qu’ils·elles puissent s’exprimer sur la perception du respect de leurs droits en temps de crise et créer des outils de sensibilisation à ce sujet. Les jeunes conceptualisent aussi des modules de formation à destination de professionnel·le·s de l’Aide à la jeunesse. Cette manière de faire a aussi été utilisée pour le projet YouthLab | La justice à l’écoute des jeunes

>> En savoir plus sur le projet CARES

Protéger les enfants contre les violences lors d’activités sportives | PARCS 2.0

Lors d’une semaine d’activités avec des enfants de primaires nous avons récoltés leur avis pour créer une vidéo de sensibilisation à destination d’autres enfants de leur âge.

>> En savoir plus sur le projet PARCS 2.0

Au travers des barreaux

Dans le cadre du projet Children's rights behind bars, des jeunes de l’institution publique de protection de la jeunesse (IPPJ) de Saint-Hubert ont participé à un atelier photo. Le but : leur permettre d’exprimer leur vécu et de communiquer un message au monde extérieur dans un langage symbolique et imagé. Pendant 5 jours, ces jeunes privés de liberté ont regardé la réalité de leur enfermement au travers de l’objectif d’un appareil photo. Non seulement celle des murs et des barreaux qui les entourent mais aussi de l’ensemble de leur vie quotidienne, des objets personnels qui les lient encore à une vie à l’extérieur, à leurs familles et amis, à la liberté…

Sensibiliser à la violence de genre | BRIDGE 

Les enfants et des jeunes en migration sont régulièrement victimes de violences basées sur le genre (VBG). Dans le cadre du projet Building Relationships through Innovative Development of Gender Based Violence Awareness in Europe, des œuvres réalisées par des enfants en migration et résidant en centres d’accueil ont été publiées dans l’exposition virtuelle « Regards d'enfants sur les violences basées sur le genre » Celle-ci a été diffusée au sein du réseau d'accueil pour les demandeurs·euses d’asile afin de sensibiliser un maximum d'enfants en situation de migration.

Recommandations

  • Les adultes doivent s’adapter pour créer les conditions qui favorisent la participation de tous & toutes en tenant compte des spécificités de chacun·e (âge, genre, situation de vulnérabilité...)
  • Il faut ancrer la participation dès le plus jeune âge et dans toutes les étapes de la vie des jeunes et leur donner les moyens pour qu’elle soit effective. Un·e enfant/jeune à qui on n’a jamais demandé l’avis aura besoin de temps, d’outils et d’accompagnement pour partager son point de vue. Il ne suffit pas de leur demander leur avis.
  • Il est impératif de mieux former les professionnel·le·s sur le droit à la participation. Il faut rendre ce concept plus concret et faire des ponts avec ces pratiques au quotidien. Il s’agit de faire en sorte que la participation des enfants et des jeunes nous serve de levier pour proposer des actions plus adaptées à leur besoins. Faire valoir leur droit à la participation permet de les protéger encore mieux.
  • Il s’agit d’informer et de promouvoir des approches et des méthodologies qui permettent de co-créer afin d’assurer une participation effective, qui se déroule dans de bonnes conditions.
  • Il convient de faire effectivement participer les enfants et les jeunes et de ne pas de les manipuler, ni d’utiliser leur voix en tombant dans le piège de l’instrumentalisation. Il est essentiel de voir comment ils·elles souhaitent s’investir et de trouver une manière de valoriser cette participation grâce à une compensation si c’est leur souhait.

Une question ? Une idée ? Contactez Anna Rodriguez, point focal participation Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.