Alors que 46 pays dans le monde, dont 19 pays membres de l’Union européenne , ont expressément interdit tous les châtiments corporels et autres formes de traitements dégradants à l’égard des enfants dans la loi et que des dizaines d’autres se sont engagés à le faire, la Belgique fait figure de retardataire. Ce, malgré un rappel du Comité des droits sociaux du 20 janvier 2015, qui considère, pour la deuxième fois, que la législation belge ne protège pas suffisamment les enfants en ce qu’elle n’interdit pas explicitement les châtiments corporels dans tous les milieux, et en particulier dans la famille.
Il s’agit d’un phénomène répandu, socialement largement accepté même au sein des spécialistes de l’enfance, qui veut que les violences éducatives au sein de la famille sont tolérables, font partie de l’exercice de l’autorité parentale, de la sphère privée dans laquelle les autorités n’ont pas droit de regard. Cet outil vise à définir cette notion pour savoir de quoi on parle exactement, informer et sensibiliser à la question des châtiments corporels dans une approche combinant droit, sociologie et psychologie. Il vise aussi à faire réfléchir sur les conséquences négatives des châtiments corporels sur le développement de l’enfant pour promouvoir une éducation non violente et envisager des pistes de solutions pour aboutir à une meilleure protection de l’enfant contre toute forme de violence, en ce compris au sein de son foyer.