Catégories / Communiqué de presse / Seul·e un·e jeune sur cinq se dit suffisamment informé·e sur la justice
EN BREF :
Désireuses de connaître l’avis des 16-30 ans sur la justice (et en particulier la justice des mineur·e·s), les organisations du Forum des Jeunes et de Défense des Enfants International (DEI Belgique) ont allié leurs expertises pour collecter la parole des jeunes à travers un projet créé avec elles et eux.
Le résultat ? Une enquête quantitative avec plus de 1000 répondant·e·s provenant de toute la Fédération Wallonie-Bruxelles, et des entretiens qualitatifs avec une quarantaine de jeunes placé·e·s en IPPJ. C’est donc un échantillon particulièrement diversifié qui a été écouté. Mais seront-ils et elles entendu·e·s par les responsables politiques ?
Seulement 1 jeune sur 5 se dit suffisamment informé·e sur la justice, ses rôles et son fonctionnement. Même si cette proportion augmente avec l’âge, 60% des 24-30 ans continuent à se dire mal informé·e·s. Cependant, les jeunes débordent d’idées pour améliorer cette connaissance. Ils et elles demandent des informations plus systématiques sur leurs droits et devoirs et une justice plus à l’écoute. C’est ce que propose par exemple ce jeune qui témoigne : “[nous] donner plus de droit de parole, [nous] comprendre au lieu de [nous] punir, examiner les faits qui mènent à un acte criminel plutôt que l’acte en lui-même seulement, et aider plutôt que rabaisser et réprimer”.
D’autres recommandations ressortent de la consultation :
Mais est-ce que les jeunes ont confiance en la justice ? Globalement, 2 jeunes sur 3 répondent “oui”, mais cette confiance est beaucoup moins forte chez les jeunes qui ont déjà eu des contacts avec l’institution judiciaire. En outre, seulement 1 jeune sur 2 pense que la justice est équitable et ce chiffre tombe à 30% chez les jeunes les plus âgé·e·s.
À l’heure où la jeunesse peine toujours à se remettre de la pandémie et où la confiance dans les institutions n’a jamais été aussi basse, il est indispensable que les responsables politiques entendent les jeunes et veillent à améliorer le fonctionnement de la justice à leur égard. Une fois encore, cet avis prouve que lorsqu’on leur donne la chance de s’exprimer, les jeunes sont porteurs et porteuses d’idées et de messages forts pour améliorer les services qui leur sont, au final, destinés.