Lancée en juin 2016, la campagne « On n’enferme pas un enfant. Point » avait pour objectif premier d’informer et de sensibiliser le grand public sur la question de la détention des enfants et d’exhorter le Gouvernement à l’interdire purement et simplement dans la loi. Toutes les études menées arrivent à la même conclusion : la détention a un impact négatif et profond sur la santé, le développement et le bien-être d'un enfant. Même des périodes de détention courtes peuvent affecter le bien-être psychique et physique d’un enfant et compromettre son développement cognitif. Après des années de mobilisation soutenue par 325 organisations et près de 50.000 citoyen·ne·s c’est maintenant enfin le cas : la détention d’enfants pour des raisons migratoires dans des centres fermés est désormais explicitement interdite par la loi. Ce jeudi, la Chambre a voté en faveur de la nouvelle loi « retour proactif » reprenant cette interdiction. Si cette loi n’a pas totalement transformé l’essai du renforcement des droits des personnes migrantes, l’interdiction de la détention n’en demeure pas moins un grand pas en avant.