Jeudi 9 mars, après de longues négociations, le gouvernement Vivaldi arrivait à un accord sur la migration. La majorité des mesures annoncées inquiète fortement les associations de défense des droits humains qui soulignent cependant une avancée : il est prévu d’enfin inscrire dans la loi qu’un enfant ne peut pas être détenu du fait de son statut migratoire… Une promesse que la coalition Vivaldi avait déjà faite en septembre 2020 et qui mérite d’être concrétisée d’ici la fin de la législature… nous y veillerons.
Combien de mineur·e·s sont exploité·e·s à des fins sexuelles en Fédération Wallonie Bruxelles ? Aussi incroyable que cela puisse paraitre, il n’existe pas de statistiques fiables car pas d’outils de recensement systématique des cas.
Ce 10 mars 2023, l’association ECPAT Belgique, en collaboration avec Défense des enfants international (DEI) Belgique publie une étude d’ampleur qui donne la voix aux travailleurs·euses de première ligne sur la thématique de l’exploitation sexuelle des mineur·e·s. 58 professionnel·le·s des secteurs associatifs et institutionnels (associations de terrain, police, Justice, Aide à la jeunesse…) ont témoigné lors d’entretiens et de focus groupes. En complément, 81 travailleurs·euses de centre psycho-médicaux-sociaux (PMS), de planning familial et de centres de prises en charge de violences sexuelles (CPVS) ont répondu à des questionnaires en ligne. L’étude sera présentée ce vendredi 10 mars sera disponible sur les sites web des associations le même jour.
La décision du Tribunal de première instance de Bruxelles est tombée ce 17 février 2023 : l’État belge est condamné dans l’affaire Mawda. Deux fautes structurelles graves sont pointées : la Belgique aurait du prendre en compte l’intérêt supérieur de l’enfant dans le cadre de l’opération de police, et les policier·e·s devraient être formé·e·s aux droits de l’enfant lors d’opérations d’interception d’enfants migrant·e·s.
Que pensent les jeunes belges de leur justice ? Le Forum des Jeunes et DEI Belgiqueles ont consulté·e·s.
Au total, 1043 jeunes ont donné leur avis, dont une quarantaine de garçons avec une expérienceen institution publique de protection de la jeunesse (IPPJ).
Seul·e 1 jeune sur 5 se dit suffisamment informé·e sur la justice, ses rôles et son fonctionnement.Mais les jeunes sont porteurs et porteuses de changement et amènent des solutionsconcrètes face aux difficultés que présente la justice.
Souvenez-vous : le 17 mai 2018, une petite fille de 2 ans était tuée par la police lors d’une course poursuite sur l’autoroute. Depuis, son nom résonne dans toutes les mémoires : Mawda. Si le policier qui avait tiré, le convoyeur et le conducteur ont été condamnés en 2020 et 2021, un coupable reste à juger : l’État belge. L’association Défense des Enfants International (DEI) Belgique, dont la mission est de défendre les droits des enfants, a assigné l’État belge en justice pour faire éclater la vérité sur sa responsabilité dans cette affaire et pour qu’un tel drame ne se reproduise plus jamais. 12 dysfonctionnements graves sont pointés. Le procès à lieu en audience publique les matinées les 1er et 2 décembre, et une mobilisation avec prise de parole est prévue à 8h15, avant les premières plaidoiries, le jeudi 1er décembre.
À l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, Défense des Enfants International (DEI) Belgique organise une exposition pour attirer l’attention sur la situation des enfants palestiniens arrêtés et détenus par l’armée israélienne. DEI souligne l’importance de dénoncer ces violations graves et systématiques des droits des enfants et a inauguré jeudi dernier 17 novembre 2022 l’exposition « L'intolérable : les enfants en détention militaire », installée pour une semaine à la Chambre des représentants de Belgique, à la vue des parlementaires fédéraux.
Chaque année, Israël arrête et poursuit environ 700 enfants palestiniens devant des tribunaux militaires, dans la majorité des cas après les avoir accusés d’avoir jeté une pierre sur un soldat israélien. Trois quart d’entre eux subissent des violences physiques suite à leur arrestation. Du 17 au 23 novembre 2022, l’exposition « L'intolérable : les enfants en détention militaire » se tient en français et en néerlandais à la Chambre des représentants de Belgique pour dénoncer cette réalité et interpeller les parlementaires belges.
A l’heure d’écrire ces lignes, l’État belge manque plus que jamais à son devoir de protéger les enfants en migration, certains d’entre eux ayant même été obligés de dormir en rue. La plupart du temps, dans le brouhaha médiatique sur la « crise migratoire », qui est plutôt une crise de l’accueil, leurs voix restent inaudibles. Pourtant, lorsqu’on prend le temps de les écouter, les enfants s’expriment sur les violences qu’ils vivent quand ils arrivent en Belgique, parfois très jeunes, seuls, déjà traumatisés par leur trajet d’exil. 15 associations* de défense des droits des personnes migrantes et de défense des enfants, ainsi que des travailleurs de centres d’accueil pour demandeurs d’asile (protection internationale) publient une bande dessinée. Basée sur des centaines de témoignages de terrain, « Quel monde pour moi ? » fait résonner la voix des enfants pour que leur parole soit enfin entendue. Le message : un enfant migrant est, avant tout et par-dessus tout, un enfant.
Depuis lundi 17 octobre 2022 soir, des enfants en demande d’asile sont abrités dans des tentes en carton par le Samu Social, devant le Hub Humanitaire, faute de solution plus humaine. Ce matin, mercredi 19 octobre 2022, ils ont été délogés par la police, sur ordre du bourgmestre Philippe Close (PS). Défense des enfants International Belgique (DEI-Belgique) dénonce cette escalade dans le non-accueil de ces enfants en demande de protection et l’ignominie des autorités et dépose une plainte auprès de la Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe.
Des enfants belges et leurs mères se trouvent toujours dans les camps de Al-Hol et de Roj en Syrie, plusieurs années après la chute du groupe État islamique. Le 14 septembre 2022, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné la France à réexaminer les demandes de rapatriement selon des motifs clairs qui prennent en compte la vulnérabilité particulière des enfants et leur intérêt supérieur... Le 12 octobre dernier, le Comité des droits de l’enfant (ONU) a exhorté la Finlande à prendre des mesures immédiates pour préserver la vie des enfants et les ramener dans leurs familles. Deux nouvelles décisions qui devraient inciter la Belgique à permettre à ces enfants et à leur famille d’être rapatriés, comme le réclame le Délégué Général aux droits de l’enfant (DGDE) depuis près de 6 ans.
Communiqué de presse commun Délégué général aux droits de l’enfant et Défense des Enfants International (DEI)