Projets / Alternative Ways to Address Youth
La déjudiciaristation est le processus de sortie d’un enfant accusé/soupçonné d’une procédure judiciaire. La déjudiciarisation est également entendue pour parler des formes de justice restauratrice, également appelées procédures alternatives.
La déjudiciaristation vise à éviter d’utiliser le système de justice formel pour juger les enfants ayant commis une infraction. Il y a différents types et niveaux de déjudiciaristation, entre autres, la justice restauratrice. Le but principal de la justice restauratrice est ... de rétablir la justice, de rechercher une résolution pacifique des conflits et de contribuer à une société en cohésion et démocratique. Elle vise à réparer autant que possible le préjudice causé par l’infraction commise par un enfant/jeune, à éviter la récidive et à promouvoir la réintégration du jeune contrevenant dans la société.
Dans de nombreux pays, la justice restauratrice - ou la justice alternative - peut être perçue comme un concept nouveau et peu familier alors que dans d’autres, c’est un modèle bien connu appliqué depuis de nombreuses années et sous des formes différentes.
Les approches de déjudiciarisation et de justice restauratrice ont un grand potentiel, si elles sont correctement appliquées, pour promouvoir et protéger l’intérêt supérieur de l’enfant tout au long des différentes étapes de la procédure.
Bien qu’il y ait maintenant beaucoup de recherches et de preuves que « cela fonctionne », de nombreux pays n’ont pas réellement développé et mis en œuvre de telles approches dans leur législation ainsi que dans leurs pratiques. Dans les pays où ces systèmes sont en place, on constate qu’il y a encore beaucoup de réticences à utiliser la justice restauratrice. Il n’est pas perçu comme un système de justice, l’efficacité du modèle est en jeu et de nombreux acteurs du système de justice ne veulent pas y croire. L’opinion publique voit trop souvent la justice restauratrice comme une « fausse justice » ou une justice faible qui ne résout rien, mais qui est indulgente envers les enfants délinquants. Il est donc nécessaire d’expliquer, de sensibiliser, d’informer, de convaincre et de promouvoir le système.
En Belgique, la justice restauratrice existe depuis plus de 30 ans sous différentes formes : principalement le travail d’intérêt général, mais depuis 2006, il y a eu un développement de la médiation entre l’auteur et la victime ainsi que des conférences de groupe de restauration. Il existe d’autres formes de déjudiciarisation, comme le projet proposé par le jeune délinquant, même si celui-ci souffre d’un manque de mise en application. De nombreux services sociaux ont acquis une expérience importante dans le domaine de la mise en œuvre de la justice restauratrice, entre autres de la médiation, et ceci à différents stades de la procédure. Aujourd’hui, le système en place en Belgique est un bon équilibre entre les droits du jeune délinquant et les droits des victimes.
En 2008-2009, DEI-Belgique a mené une recherche de deux ans sur la mise en œuvre de la médiation. Cette recherche était destinée à voir :
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La recherche a montré que bon nombre des principaux acteurs (procureurs, juges, avocats, services sociaux, ...) hésitent encore à utiliser ces possibilités. Il faut plus de preuves de son efficacité, selon eux. Beaucoup d’acteurs utilisent encore la privation de liberté comme première mesure sans même essayer la déjudiciarisation. |
Le projet vise à :