Pendant la crise sanitaire Covid-19, les enfants, en particulier ceux en situation de vulnérabilité, ont été touchés à plusieurs niveaux. Les inégalités socio-économiques ont été exacerbées, de même que la violence intrafamiliale.

Les restrictions imposées par les mesures de confinement ont également affecté l'accès aux services de protection de l'enfance, à la justice et aux initiatives de participation des enfants. Parallèlement, la santé mentale a été fortement impactée, pour l’ensemble de la population, mais particulièrement fort chez les 18-29 ans. Une enquête menée par Sciensano (centre de recherche de l’Institut national Santé publique) révèle que ce public était soumis à 30% à des troubles anxieux ou dépressifs pendant le Covid, contre 15% pour les 50-64 ans.

En parallèle, le secteur de l’Aide à la Jeunesse en Belgique traverse depuis des années déjà des crises structurelles à plusieurs niveaux, que ce soit par manque de moyens humains, financiers ou à cause d’une charge de travail de plus en plus difficile à gérer. Ces frustrations se sont par ailleurs d’autant plus vocalisées en 2022 et 2023, notamment par l’intermédiaire d’une grève historique des Services de l’Aide à la Jeunesse.

C’est dans ce contexte que le projet CARES, co financé par la Commission Européenne sur 2 ans, vise à remettre la voix des enfants au centre afin d'évaluer, et surtout d’améliorer le respect de leurs droits en temps de crise.