La Convention relative aux droits de l’enfant interdit que des enfants soient privés de liberté à vie, ou même pour de longs délais. La privation de liberté ne doit pas creuser un fossé entre l’enfant et la société mais plutôt tenter de les réconcilier. Or, si durant la privation de liberté aucune activité n’est mise en place pour favoriser cette réinsertion, cette dernière est compromise. Il s’agit donc de s’assurer que tout lieu de privation permette cette éducation et ne devienne pas du « temps perdu ». Grâce à l’éducation, un enfant peut se construire, apprendre de ses erreurs et se forger un avenir. Mais si l’éducation est une condition de la liberté, n’est-ce pas contradictoire par rapport à l’enfermement ?
L’éducation concerne TOUS les enfants, même (pour ne pas dire, surtout) ceux qui sont isolés et privés de liberté. De nombreuses législations internationales, européennes et nationales prévoient une éducation obligatoire au minimum pour ce qui concerne l’enseignement élémentaire. Les enfants privés de liberté peuvent avoir commis des erreurs, des faits qualifiés infraction, mais comment peuvent-ils comprendre leurs erreurs sans éducation ? Comment peuvent-ils avoir une autre vision du monde sans éducation ? C’est ce que se propose d’aborder cet outil pédagogique.